Le groupe ENI va investir 8 milliards de dollars dans le développement des sites gaziers offshore au nord de la Libye. À terme, ce sont 850 millions de mètres cube de gaz par jour, qui seront produits.
Ce contrat est d’une importance capitale comme en témoigne le déplacement de la cheffe du gouvernement italien Georgia Meloni à Tripoli ce samedi. Il s’agit d’une visite de haut niveau, la première de ce type pour l’Italie depuis le déplacement de Mario Draghi en avril 2021.
Cet accord gazier de 25 ans est l’investissement le plus important dans le secteur énergétique libyen depuis un quart de siècle. C’est ce qu’a laissé entendre le patron de la société nationale libyenne d’hydrocarbure lors de cette signature.
Ce partenariat permettra des investissements très importants dans le secteur de l’énergie, ce qui aboutira à la création de multiples emplois pour les jeunes en Libye et le renforcement de la position de d’ENI qui est déjà à cet instant le plus grand opérateur avec avec 80% de la production de gaz libyen. C’est donc à juste titre que cet accord est qualifié d’« historique » par Claudio Descalzi, PDG d’ENI.
Ce partenariat est une opportunité pour non seulement l’Afrique mais aussi et surtout pour l’Europe autant sur un plan économique que géopolitique. En effet, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le vieux continent cherche à diversifier ses importations.
L’Europe est donc loin de s’arrêter en si bon chemin d’ailleurs, le chercheur Kader Abderrahim, spécialiste de la Libye, rappelle que les autorités italiennes étaient à Alger, capitale algérienne, la semaine dernière dans l’optique de signer d’importants contrats gaziers. Un voyage serait même envisagé en Égypte un pays qui selon l’expert, « recèle d’importantes nappes gazières en Méditerranée ».