« La plus secrète mémoire des hommes« , quatrième roman est paru en août 2021. Jusque là l’écrivain originaire de Diourbel à l’est de Dakar, ne portait pas encore son attention sur les prix littéraires, pourtant les récompenses semblent vouloir s’intéresser à lui.
Une chose est sûre, le Sénégalais n’est pas encore à l’apogée de son art. Toutefois en figurant sur la première sélection des grands prix littéraire comme le Goncourt ou encore le Renaudot, Saar et l’agilité de sa plume attirent déjà l’attention sur sa littérature.
L’on peut ainsi citer « La Plus Secrète Mémoire des hommes » qui raconte l’histoire de deux écrivains sénégalais, l’un contemporain, à la recherche de lui-même, qui ressemble à l’auteur, l’autre qui a eu son heure de gloire en 1938, avant une déchéance rapide, le mystérieux T.C. Elimane, inspiré du Malien Yambo Ouologuem, lui-même prix Renaudot en 1968. Ce roman semble être celui qui va tout déclencher dans la vie littéraire de Mbougar Sarr.
« Ces histoires de prix, j’ai toujours regardé ça d’un peu loin, tout en m’y intéressant. Je ne savais pas comment ça fonctionnait. Evidemment, ça m’a réjoui, j’ai été très honoré, très touché, mais je comprends que ce ne sont que des premières listes », confie-t-il à l’AFP, rencontré lors du festival Le Livre sur la place à Nancy.
Talentueux dans l’art qu’est la littérature, il rejoint le Prytanée militaire de Saint-Louis, filière extrêmement sélective, puis une classe préparatoire en France, et enfin l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris, où il a commencé un doctorat de lettres. « Je n’ai pas terminé ma thèse, parce que j’ai commencé à beaucoup écrire à ce moment-là, et que la fiction l’a emporté », confie-t-il.
Il faut rappeler que Mbougar Sarr fait son entrée en littérature avec « Terre ceinte » alors qu’il n’a que 24 ans. « Terre ceinte » a été publiée par « Présence Africaine », une maison dont le catalogue l’avait formé.
Après un deuxième roman chez le même éditeur, Philippe Rey l’a convaincu de le rejoindre pour les troisième et quatrième. Dans son quatrième roman il aborde le malentendu persistant entre auteurs africains et monde littéraire français, en mêlant imagination et observation.
La littérature africaine a de beaux jours devant elle, a tenu à reconnaitre l’écrivain, tout en ajoutant que c’est à l’Africain de mettre en valeur ses potentialités pour hisser ce secteur dans le peloton de tête.