Elles étaient une centaine de femmes présentent devant le Parlement en signe d’une réponse à l’appel de la Fédération des Ligues des Droits des Femmes (FLDF) question de demander l’égalité juridique, économique et sociale avec les hommes.
« La femme a besoin d’être l’égal de l’homme. La femme est opprimée par son mari, dans sa santé, dans son corps, dans tout. Il nous faut nous battre et obtenir nos droits par nous-mêmes », proclame Souhé, âgée de 50 ans en provenance de Knénifra, tenant une pancarte de la FLDF.
Les violences conjugales ne sont pas à négliger.
« Nos droits sont toujours limités. Nos seuls droits, c’est de pétrir le pain, de cuisiner, de manger et d’enfanter. La femme fait des efforts en permanence, mais elle n’a aucun droit, ni pour l’héritage, ni pour rien d’autre », indique une victime sous anonymat.
« Aujourd’hui, la Moudawana contient toujours des articles discriminatoires à l’encontre des femmes : le mariage des fillettes, la notion de polygamie, les notions de tutelle à revoir, le partage des biens dans le couple… », explique Yousra El Barrad, membre de la FLDF.
Pour elle, le centre du problème est situé dans le code marocain de la famille (la Moudawana) et plus précisément dans l’égalité concernant l’héritage.
Les activités liées à la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes se poursuivent jusqu’au 12 mars prochain au Maroc avec un autre rassemblement comme celui du 08 mars prévu par les associations féministes marocaines à Casablanca.