Dans l’Etat de Kano, la grande majorité des enfants sont scolarisés dans des établissements islamiques.
«Tout a changé ici ces dernières années, depuis qu’on a introduit dans le programme l’anglais et le calcul, et une méthode d’apprentissage centrée autour de l’enfant» dit la maîtresse dans un anglais hésitant.
Elle-même sélectionnée pour bénéficier d’une formation aux méthodes d’alphabétisation et de calcul de base, dispensée dans le cadre du programme Educate a Child, de l’Unicef
le proviseur Hashimu Rabiu Sharifai affiche le même enthousiasme pour le soutien apporté à son école par le Fonds des Nations unies pour l’enfance, qu’il s’agisse de la formation des professeurs ou du don d’uniformes et de livres pour encourager les petites filles à continuer à aller en cours.
Elles sont d’ailleurs majoritaires dans cette école de quartier qui accueille en tout 374 élèves.
«Beaucoup de parents veulent scolariser leurs enfants dans des écoles islamiques pour des raisons de moralité et de respect de la religion», explique cet homme jovial.
«Il y a aussi moins d’élèves ici que dans les écoles gouvernementales où 150 enfants s’entassent parfois dans une même classe», poursuit-il.
Les écoles coraniques sont effectivement plus nombreuses que les structures publiques dans cette région à dominante musulmane.
Gratuites, elles sont aussi plus accessibles pour les familles. L’Unicef en dénombre au minimum 13 000 à travers tout l’Etat de Kano et estime que plus d’un million d’enfants fréquentent ces établissements.