C’est en 1990, que parait son premier roman, intitulé « Balada de amor ao vento ». Âgée aujourd’hui de 66 ans, elle est considérée comme l’une des pionnières de la littérature de son pays et la première femme à publier un roman au Mozambique.
Chiziane est auteure de nombreuses œuvres dont la plus connue est « Niketche : Uma história de poligamia » un roman dans lequel elle raconte l’histoire d’une épouse soumise qui décide de rencontrer les autres femmes de son mari, après avoir découvert la polygamie au Mozambique de l’époque coloniale. Ce roman est considéré comme un classique de la littérature portugaise, comme d’autre de ses écrits à savoir « O alegre canto da perdiz », dans lequel elle passe en revue la situation précaire des femmes noires au Mozambique.
Dans un communiqué publié par la Bibliothèque nationale, « traduit dans de nombreux pays, Chiziane est aujourd’hui l’une des voix de fiction africaine les plus connues dans le monde, ce qui lui a valu plusieurs prix et décorations ». Les membres du jury ont d’ailleurs souligné dans le procès-verbal l’énorme production, sa réceptivité critique, ainsi que la reconnaissance académique et institutionnelle de son œuvre. Ils ont également souligné l’importance que leur œuvre accorde aux problèmes des femmes, notamment africaines.
Issue d’une famille protestante de Maputo, la lauréate parle les langues Chope et Ronga et a appris la langue portugaise dans une école d’une mission catholique.
Dans sa jeunesse, elle a milité au Front de libération du Mozambique (Frelimo), qu’elle a abandonné après s’être déclarée déçue par les orientations politiques du parti après l’indépendance du pays.