Le rapatriement des ressortissants centrafricains se poursuit. Ces derniers avaient fui la guerre pour se rendre au Soudan voisin. Et selon des informations officielles, plus de 3000 personnes sont retournées à Birao-centre et 2000 dans les villages périphériques. La plupart d’entre elles proviennent d’Amdafock et d’Amndokoune, des localités soudanaises au Nord-est de la Centrafrique.
Ces centrafricains avaient fui les violences intercommunautaires qui ont secoué la ville en 2019. « Nous sommes de retour à Birao en raison de la paix retrouvée dans la localité. Beaucoup d’entre nous qui avaient fui sont rentrés au pays. Je suis logée avec ma famille non loin de la Minusca, car notre maison a été brûlée et nos biens emportés. On est là en attendant », témoigne un ex-réfugié.
La majeure partie de la population de Birao avait quitté le pays pour trouver refuge au Soudan suite aux violences intercommunautaires en 2019. Même si certains rentrent volontairement au bercail, d’autres craignent encore une probable détérioration de la situation sécuritaire.
Ces craintes sont bien justifiées puisque la République centrafricaine est tout le temps le théâtre de violences récurrentes qui touchent une population encore marquée par des guerres civiles. Villages brûlés, exécutions, pillages : les exactions contre les populations prises au piège des combats qui s’intensifient très souvent avec à la clé, les risques d’escalade dans la violence dans un pays où le système de santé est quasi inexistant.