C’est depuis 2014 que la décision du Tchad de fermer sa frontière avec la Centrafrique a été prononcée. Cette décision visait surtout à éviter les infiltrations de membres de l’ex-Séléka dans le sud du Tchad, où sont, par ailleurs, situés les sites pétroliers du pays.
Elle devait permettre également d’éviter, si le dispositif mis en place à N’Djamena était assez hermétique, que des combattants tchadiens aillent en Centrafrique pour y semer des troubles.
Cette situation qui dure donc depuis huit ans environ est sur le point de prendre une autre tournure. En effet lors de discussions entre le président centrafricain et une délégation tchadienne conduite par le ministre de la Défense en déplacement à Bangui, le dossier de la fermeture des frontières a été évoqué.
Selon les médias centrafricains, l’audience tenue mardi 28 décembre a porté sur les conclusions de la dernière commission mixte Tchad-Centrafrique. Des conclusions qui invitent à la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée lorsque l’ancien président, Idriss Deby Itno, lassé d’être accusé d’ingérence chez son voisin du sud, décida de couper le lien avec lui.
Le ministre tchadien de la Défense Daoud Yaya Brahim a clairement indiqué ce mardi avoir parlé « de l’ouverture des deux frontières pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre ces deux pays membres de la communauté économique des États de l’Afrique centrale ».
Les nouvelles autorités tchadiennes ont estimé qu’il est opportun d’ouvrir une nouvelle page dans les relations complexes avec leur voisin la RCA, huit mois après le décès la mort d’Idriss Deby Itno.