Selon le docteur Gervais Folefack, coordinateur du programme des urgences pour l’OMS en RDC, 4 millions de doses de vaccins ont été livrées dans les régions concernées. « Nous sommes en train d’appuyer le gouvernement dans la vaccination dans trois provinces : la province du Tanganyika, la province du Haut-Lomami et la province du Sud-Kivu ».
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la RDC a notifié un total de 8.279 cas suspects de choléra et 153 décès dans 16 des 26 provinces du pays depuis le début de l’année.
Face aux conséquences néfastes de cette maladie, les autorités n’entendent pas rester indifférentes. Ces dernières comptent « vacciner environ 2 millions de personnes âgées de 1 an et plus contre le choléra » selon M. Folefack qui ajoute qu’ « On a connu une très grosse flambée en RDC en 2017, mais avec les actions que l’on a mises en œuvre depuis quatre ans, on a constaté une baisse significative du nombre de cas de choléra depuis le début de l’année 2021 ».
Les populations de cette localité cible manquent cruellement d’eau potable suite à une panne sur le réseau de distribution, ce qui selon certains explique la hausse des cas de choleras dans ces régions.
« Le choléra est une infection dangereuse qui peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée, mais elle est prévisible et évitable », rappelle le Dr Amédée Prosper Djiguimdé, responsable du bureau de l’OMS en RDC.
Cette maladie est hautement contagieuse et se transmet par l’eau ou des aliments contaminés. Elle provoque des diarrhées sévères et une déshydratation qui peuvent rapidement conduire à la mort si le malade n’est pas traité.
La campagne de vaccination en cours est la deuxième plus intense et massive contre le choléra en RDC depuis le début de l’année. La première en mars et juillet derniers, avait vu la vaccination de plus d’1,4 million de personnes. Elle s’était déroulée dans la province du Haut-Katanga, dans le sud-est du pays.
Les autorités sont confiantes. « Je crois que les préparatifs ont été bien faits, les populations sont bien sensibilisées, on n’a pas beaucoup de résistance sur le terrain », se félicite le docteur.
C’est donc dire que les objectifs des autorités sanitaires seront certainement atteints au terme de cette campagne de vaccination.