Certains éleveurs, pour faire féconder ses femelles, il doit parcourir 9 kilomètres pour louer un mâle qui pourra s’accoupler avec sa truie. C’est le cas d’Isaiah Rugirababiri éleveur de porcs depuis près de trois ans.
« Ce qui m’a motivé à utiliser ce sperme de porc transporté par drone, c’est que c’est issu d’une bonne race qui va augmenter ma production. Avec cette méthode, je n’ai plus à me soucier autant qu’avant de la qualité et de la race que j’ai choisie » dit-il.
Comme Isaiah Rugirababiri, chaque agriculteur paie entre 6,5 et 10 dollars US pour inséminer un porc femelle. Cette somme est la condition à remplir pour l’achat de la semence et le service rendu par le vétérinaire.
La bonne nouvelle ici est que le transport est assuré par le gouvernement rwandais. C’est sa contribution à l’augmentation de la productivité à travers ce programme.
Le but est d’inséminer plus de 150 000 porcs par an dans tout le pays, à l’aide de drones. C’est du moins l’objectif que s’est fixé le Rwanda Agriculture and animal resources Board (RAB). L’initiative est sur la voie car jusqu’ici cette technologie a permis de réduire les difficultés liées à l’accouplement naturel avec le sanglier.
L’insémination artificielle est bien accueillie par les vétérinaires. Car elle réduit également le risque de transmission de la peste porcine et d’autres maladies entre les exploitations.
Ce n’est pas tout. Par ailleurs, les agriculteurs peuvent recevoir en temps voulu des intrants agricoles fiables et à température contrôlée grâce à Zipline.
Une seule tête peut avoisiner 50 mille F.CFA et plus. Ça donne envie d’essayer. Certains n’hésitent pas à qualifier cet élevage de caisse d’épargne. Mais attention, il y a des bonnes pratiques à respecter.
Il faut d’emblée retenir que la qualité de l’élevage de porc est donc essentielle pour assurer un produit fini qui répond au besoin des consommateurs en matière de sécurité alimentaire.
Les bonnes pratiques d’élevage des porcs impliquent un bon choix du site, un logement adapté, une alimentation adéquate et un bon abreuvement, des soins sanitaires optimaux et efficaces, un bon contrôle de la reproduction.
Le Rwanda compte une population estimée à 1,8 million de porcs, selon le RAB, et vise à doubler ce chiffre d’ici 2030, la demande continuant à croître.