Depuis quelques jours déjà, lesdites autorités sénégalaises ont bloqué l’accès à certaines applications. Les utilisateurs sont furieux, enragés et appellent à d’autres manifestations. Amnesty International a d’ailleurs dans un communiqué fustigé les restrictions au droit à la liberté d’expression et à l’information. L’ONG a prescrit aux autorités de rétablir les réseaux sociaux dans les brefs délais.
« Interdire l’utilisation de Youtube, Whatsapp, Facebook, etc. C’est un énorme problème pour nous, parce que nous ne pouvons pas obtenir d’informations en temps réel sur les lieux de manifestations, et notre sécurité est en jeu. Je pense que l’accès à l’information est un droit et que l’État n’a pas le droit de crypter les réseaux », regrette Cheikh Diouf, citoyen sénégalais.
Le gouvernement se défend en mettant en avant la diffusion présumée de messages haineux et subversifs sur des plateformes. Ce que contestent des internautes.
« La plupart des internautes soutiennent Ousmane Sonko, et même les artistes sont avec lui. C’est ce qui dérange les autorités qui ont coupé la connexion aux réseaux sociaux. Mais il n’en demeure pas moins que les internautes défendent la cause de Sonko », a déclaré Mame Mor, citoyen sénégalais.
Les autorités sont accusées d’avoir choisi de réprimer la contestation, loin des regards indiscrets des réseaux sociaux pour ne pas avoir à subir l’ingérence ou la pression de la scène internationale.
« Les manifestants postaient des vidéos sur les réseaux sociaux pour informer le monde entier, c’est pourquoi l’État a coupé le réseau. Ce sont les posts sur les réseaux sociaux qui informaient l’opinion internationale de la situation actuelle, et ça dérange le président, il veut nous couper du monde. En ce moment, il est difficile de partager l’information », explique Diomaye, citoyen sénégalais.