Ce mouvement Marche Blanche des femmes prend de l’ampleur dans le pays. Il se mobilise contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
La lutte est orientée vers les violences conjugales, les violences domestiques, le harcèlement et l’agression sexuelle, les féminicides, infanticides ou encore les mutilations génitales. Ainsi, le rassemblement de ce dimanche fait suite à un fait divers familial tragique causant la mort d’un jeune enfant. Cette histoire a ému tout le Sénégal, ainsi que le contexte de propos médiatiques banalisant les violences sexuelles.
« Élan de coeur », c’est ce qui ressort la pensée de Ndeye Fatou Ndiaye, médecin et co-dirigeante du mouvement Marche blanche des femmes: « Il y a eu un événement particulièrement violent qui nous a réunies dans un élan de cœur. C’est un père qui s’est suicidé et qui a aussi assassiné ses enfants. Nous, ça nous a tellement remuées parce que nous avons vu en fait que c’était tout simplement un long chemin de violences et d’incompréhensions conjugales qui a amené à cet acte irréversible, ce paroxysme de la violence. »
Bien plus, elle exhorte tout le monde, d’arrêter d’avoir peur, tout en exprimant sa satisfaction : « Nous nous sommes dit, qu’il faut vraiment faire quelque chose et que l’on arrête d’avoir peur de parler quand ça ne va pas, qu’on arrête d’avoir peur de parler quand on a peur d’être atteinte. Et c’est comme ça que nous nous sommes levées d’un seul chef. Ça a commencé par dix femmes, et aujourd’hui nous sommes plus de 700 personnes, hommes, femmes, jeunes, organisations. C’est incroyable. Nous nous sommes rendu compte que ce que nous ressentions de façon individuelle, c’était quelque chose qui était ressentie par des centaines et des milliers de personnes », a encore indiqué Ndeye Fatou Ndiaye.
Toutefois, après la Marche blanche, les organisateurs ne souhaitent pas en rester là. En ce moment, Ndeye Fatou Ndiaye attend de vraies réformes politiques et sociales pour faire cesser les violences contre les femmes et les enfants, et aussi les protéger. « Le collectif doit servir de levier pour plusieurs choses qui devaient être mises en œuvre aujourd’hui ».
La lutte contre ces atrocités bat son plein dans le pays. Tous les organisateurs n’attendent plus que, le changement de cette situation qui y prévaut