Il a déclaré que la conduite de la transition est sous-tendue par une politique de large ouverture, de réconciliation nationale et de pardon. Il a également affirmé que c’est dans cet esprit que s’inscrivent les grâces présidentielles accordées à des centaines de condamnés.
« Du haut de cette tribune, je pardonne à tous ceux qui sont impliqués, condamnés ou non, ayant commis des dégâts lors de l’insurrection du 20 octobre 2022 », a t-il déclaré.
Rappelons que la mobilisation du « jeudi noir » d’octobre 2022 s’était faite suite au rallongement de la période de transition pour une période de 24 mois supplémentaires avec Mahamat Idriss Deby à sa tête. La répression avait fait de nombreuses victimes, selon le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme. Des centaines de personnes ont été emprisonnées puis, pour certaines, graciées par la suite.
« J’invite ceux d’entre eux qui ont fui le pays à regagner la mère patrie et participer à l’œuvre de construction de notre nation. La transition a été pensée inclusive et elle sera inclusive jusqu’à son terme. Ceci n’est autre que le respect de la volonté du peuple tchadien exprimée par ses représentants lors du Dialogue national inclusif et souverain. », poursuit-il.
Notons que le président de la Transition a dans la même veine de ce discours dénoncé des tares sociales comme la corruption, le népotisme et les détournements des deniers publics, en appelant tous les Oulémas du Tchad et tous les érudits d’autres religions à faire de ce combat une priorité.
Il a exhorté ces derniers à redoubler d’efforts pour que les fidèles de toutes les religions soient constamment sensibilisés et éveillés pour ne pas tomber dans les discours de haine cachés souvent sous le drap de la religion.