La signature de cet accord est l’aboutissement des négociations engagées depuis fort longtemps. L’on se souvient encore que l’échec des premières tentatives avait entrainé d’importantes grèves avec à la clé un impact majeur sur les activités notamment les transports et services postaux qui avaient été perturbés en juin dernier. Bonne nouvelle, les deux parties ont convenu d’une revalorisation des salaires bruts de 5% à partir d’octobre prochain et ce, jusqu’en 2025.
« Malgré la situation économique et financière délicate, le gouvernement a tenu à ouvrir des négociations sur les augmentations de salaire et à consolider la confiance avec le partenaire social afin d’atteindre l’objectif commun d’instaurer la paix sociale et de soutenir les fonctionnaires », a déclaré la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden.
Parmi les revendications de l’organisation syndicale, l’on note la prise en compte de l’inflation ayant dépassé les 8% en août et dont cette augmentation devait prendre en compte.
« Notre objectif à travers cet accord est d’établir la paix sociale et d’apaiser les tensions, compte tenu de la situation sociale très difficile et de la détérioration du pouvoir d’achat », a commenté Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT (l’Union générale tunisienne du travail) qui revendique plusieurs millions d’adhérents.
La pandémie à covid 19 reste très présente en Tunisie, une réalité appuyée par les conséquences de la guerre en Ukraine. C’est ce qui fait grimper en flèche la flambée des prix de nombreux produits du quotidien.
Il faut donc tout faire pour réapprovisionner les caisses de l’État et pour cela, son président contesté Kaïs Saïed essaie d’obtenir un prêt du FMI de plusieurs milliards de dollars. Seulement en face, le fond monétaire mondial reste encore inflexible, conditionnant ce prêt à des réformes sociales et économiques auxquelles s’oppose l’UGTT.