Au sud-ouest du Niger, la ville de Tillabéri accueille depuis plus de 11 000 déplacés, qui ont été chassés de leurs villages par des groupes armés.
Ces personnes ont trouvé refuge entre le 14 et le 15 mai dans la ville de Tillabéri capitale régionale, dans la localité de Namari Gougou et la commune rurale de Sarkoira.
Selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey transmis à l’AFP, les habitants déplacés viennent des villages de Zibane-Koira Zéno, Zibane Koira-Tégui, Kofouno et Gadabo, situés dans l’Anzourou, une zone composée de vingt-quatre villages, qui fait partie de l’immense et instable région de Tillabéri (100 000 km2).
En mai, vingt personnes ont été massacrées dans ces villages, après une précédente tuerie de treize personnes en mars.
Les pluies approchent et, avec elles, l’heure des semis dans la région d’Anzourou.
Le ministre Alkasha Alhada a promis aux milliers de déplacés, majoritairement des femmes, accueillies avec leurs enfants à Tillabéri, qu’elles seraient escortées par les forces de sécurité pour rentrer chez elles. Et pour cultiver leurs champs, en toute sécurité.
Apres les avoir accompagné, ces éléments des forces de l’ordre resteront quelques temps question d’assurer la sécurité de ces déplacés.
Les convois devront, rappelle le chef de la délégation du CICR à Tillabéri Alfa Mamadu Djalo, respecter la volonté des déplacés de rentrer ou pas, en vertu de la convention de Kampala, ratifiée par le Niger.
Qu’ils restent à Tillabéri ou qu’ils rentrent chez eux, les déplacés auront encore besoin d’aide alimentaire jusqu’aux récoltes : leurs greniers ont été brûlés par les groupes armés.
Regroupés pour l’instant dans l’arène de lutte traditionnelle de la capitale régionale, ils ont reçu des vivres et des produits d’hygiène de la part des autorités nigériennes et des ONG humanitaires.