La caravane de Marcelo Rebelo de Sousa a mis deux heures, lundi 17 mai, pour parcourir les huit kilomètres qui séparent l’aéroport et le centre-ville de Bissau.
Et selon les Bissau-guinéens jamais un chef de l’État n’a eu un accueil aussi populaire. Sa voiture est restée longtemps bloquée par la foule, obligeant le président portugais à quitter le véhicule pour rencontrer la foule en liesse.
« En premier lieu, nous remercions le président Portugais pour cette visite. Une visite qui ouvre les porte vers l’Union Européenne, l’ONU et ouvre les portes aux investisseurs », se réjouit un Bissau-Guinéen.
« Nous prions pour qu’il y ait davantage de visite de chefs d’État dans notre pays », renchérit une autre.
La journée de mardi a été celle pendant laquelle le chef de l’État Portugais a eu assez de travail, recevant les leaders des partis politiques, dont celui PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), le parti qui a mené la guerre pour l’indépendance, obtenue en 1974. Par ailleurs Marcelo Rebelo s’est également entretenu avec le président Umaro Sissoco Embalo.
Certaines hautes personnalités comme l’ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, ont pensé que la visite du président du Portugal a légitimé un gouvernement illégal.
« Ce gouvernement est issu de la volonté du président, ce qui est une aberration, rappelle-t-il. Le Portugal n’a pas le droit d’ignorer tout cela. Nous attendons du président Rebelo de Sousa qu’il nous donne une réponse précise à ce sujet. »
Cependant, Marcelo Rebelo de Sousa de son coté a laissé entendre que : « Les relations entre nos deux pays ne dépendent ni du président de Guinée-Bissau, ni de celui du Portugal, encore moins de celui qui dirige le gouvernement ou de celui qui est président en ce moment. »
Juste après le président, un autre chef d’État, celui de São Tomé et Principe est arrivé pour une visite officielle de cinq jours.