L’empire du milieu a critiqué la lenteur avec laquelle certains pays développés s’investissent dans le projet de distribution des doses en Afrique en visioconférence mercredi avec les membres du conseil de sécurité de l’ONU.
«Contrairement à certains pays qui ont déclaré qu’ils devaient attendre que leur propre population ait fini de se faire vacciner avant de pouvoir fournir les vaccins aux pays étrangers, nous pensons qu’il est bien sûr nécessaire de veiller à ce que la population chinoise se fasse vacciner le plus rapidement possible, mais pour les autres pays qui en ont besoin, nous faisons également de notre mieux pour fournir une aide en matière de vaccins », a déclaré Wu Peng, directeur général du département Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères.
L’autorité chinoise a réaffirmé la position de la Chine, qui est favorable à un transfert des compétences, une levée des brevets sur les licences des vaccins et à la mise en place de dispositif devant permettre à l’Afrique de fabriquer ses propre vaccins.
« L’aide seule ne peut pas résoudre le problème des vaccins en Afrique. Nous devons soutenir la fabrication locale des vaccins en Afrique. Franchement, c’est difficile en raison des niveaux d’industrialisation. Toutefois, dans des pays comme l’Égypte et l’Afrique du Sud, il existe des bases industrielles pour cela.
En Égypte, nous commencerons par le conditionnement du vaccin chinois, ce qui favorisera la capacité d’approvisionnement mondial en vaccins».
Pékin a également souhaité le renforcement par la communauté internationale de son soutien dans les domaines tels que la reconstruction post-pandémique, le commerce, l’investissement, et l’allègement des dettes, la sécurité alimentaire, la réduction et l’atténuation de la pauvreté, la lutte contre le changement climatique et l’industrialisation.
L’Afrique a besoin d’urgence de doses supplémentaires de vaccin contre la Covid-19, car le rythme des approvisionnements commence à ralentir et les premiers lots reçus sont quasiment épuisés dans certains pays.
En mars dernier Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique avait déclaré qu’ « Un ralentissement de l’approvisionnement en vaccins pourrait prolonger le douloureux voyage vers la fin de cette pandémie pour des millions de personnes en Afrique ».
La sonnette d’alarme chinoise arrive donc à point nommé pour essayer d’inverser la tendance.