Le président du Mouvement pour Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, est assigné à résidence depuis un mois, et privé de mouvements par des hommes lourdement armés qui campent jour et nuit devant son domicile sis au quartier Santa-Barbara à Yaoundé.
Un mois jour pour jour après que son parti a initié, le mardi 22 septembre 2020, des marches pacifiques visant débarquer Paul Biya du pouvoir, des militants et cadres de son parti, ainsi que ses avocats camerounais, ont entrepris d’aller s’enquérir de sa situation ce jeudi 22 octobre 2020 à sa résidence.
La nouvelle a été officialisée par l’avocat canadien de l’opposant camerounais, Robert Amsterdam, qui dans un tweet jeudi matin, indique que la délégation de ces cadres du MRC sera conduite par la première vice-présidente du parti, Tiriane Noah.
Dans la foulée, davantage d’hommes en tenue, ont été mobilisés devant son domicile depuis la matinée de ce jeudi 22 octobre 2020. Ce déploiement renforcé des forces de défense et de sécurité camerounaises est sans doute lié à cette actualité.
Maurice Kamto n’est pas libre de ses mouvements depuis un mois. Une procédure judiciaire visant à lever cette mesure n’a pas prospéré en justice. Ses avocats ont dû porter plainte à l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, le délégué général à la Sûreté Nationale, Martin Mbarga Nguélé, et le secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie, Galax Landry Etoga, pour «voies de fait administratives». Ses conseils dénoncent une «assignation de fait» de leur client, sans qu’il n’ait été notifié.
Les appels d’acteurs nationaux et internationaux à lever son assignation à résidence n’ont toujours pas prospéré auprès des autorités de Yaoundé.
(Cameroon-info.Net)