Née en 1975 sur les pourtours de Maroua, dans le septentrion camerounais, Djaïli Amadou Amal est une écrivaine et militante féministe connue pour ses ouvrages traitant des violences et des discriminations dont sont victimes les femmes du continent africain.
Dans Les Impatientes, son dernier roman d’inspiration autobiographique paru aux éditions Emmanuelle Collas, elle nous plonge dans la vie de trois femmes (Ramla, Hindou et Safira). Polygamie, mariage précoce et forcé, violences conjugales… Voilà ce qui lient leurs destins.
Après une première sélection pour le prix Goncourt du meilleur roman 2020, son roman fait partie des quatre finalistes finalement retenus, avec L’Anomalie (Gallimard), d’Hervé Le Tellier, L’Historiographe du Royaume (Grasset) de Maël Renouard et une autre écrivaine Camille de Toledo avec Thésée, sa vie nouvelle »(Verdier). Le ou la lauréat.e sera connu.e le 10 novembre 2020. Il ou elle succédera à Jean-Paul Dubois, lauréat en 2019 pour son livre intitulé Tous les hommes n’habitent le monde de la même façon (L’Olivier). L’histoire du Goncourt montre que le cercle des lauréates reste très fermé, avec seulement douze gagnantes depuis sa création en 1908. La première autrice récompensée fut Elsa Triolet (Le premier accroc coûte 200 francs en 1944). Parmi les plus célèbres, citons Simone de Beauvoir pour Les Mandarins ou encore Marguerite Duras pour L’Amant. Plus récemment, ce sont Marie N’Diaye, pour Trois femmes puissantes, en 2009, et Leila Slimani pour Chanson douce, en 2016 qui ont été les deux dernières femmes récompensées par ce prestigieux prix.