La première chose qui surprend une fois entré dans la salle de théâtre de Tunis, c’est l’odeur.
« C’est un rideau de piments rouges. Des piments séchés. Comme on dit en tunisien : “mfelfel”, c’est-à-dire dynamique, plein de vie, c’est ça. Le spectacle va être « mfelfel », ça va être explosif. Ici, c’est Tunis ».
Ce Festival du rire francophone Fayçal est une initiative de Mezhoudi directeur de l’Alliance française de Tunis et ses équipes. Ce sont eux qui ont eu l’idée d’organiser cet évènement à Tunis.
« C’est un vecteur pour la francophonie, c’est aussi un vecteur de cohésion entre les différentes cultures, entre les différents peuples. Lorsque l’artiste va mettre en avant les spécificités de sa culture, il va raconter des expériences vécues, des expériences familiales, des expériences au sein de sa société et le public va découvrir un autre monde ».
Le rire est un signe d’espoir, qui signifie que rien n’est figé. « C’est-à-dire que tant qu’on rit, on est vivants d’abord et puis surtout ça veut dire que les choses peuvent changer ».
L’évènement a connu la participation de Balla Diop et Willy, entre autres, deux humoristes sénégalais. Ils se sont préparés dans les coulisses, dans une ambiance studieuse, pas vraiment à la rigolade.
« C’est normal, le spectacle ne se passe pas dans les loges, il se passe en salle de spectacle, lâche l’un des deux humoristes. Certes, c’est nous qui sommes là, mais c’est tout le pays qui est là. Nous sommes des ambassadeurs, du coup, c’est avec un immense plaisir et une grande satisfaction que nous jouons hors du pays ».
Cette première édition, qui a rassemblé des artistes venus du Sénégal, de Belgique ou encore de la France a été riche en sons et couleurs, avec un public acquis à la cause. Ce qui n’a laissé personne indifférente, avec au premier rang, les promoteurs qui ont déjà les yeux rivés vers la deuxième édition du festival l’année prochaine.