Ce projet nécessite un grand financement avec à l’actif plusieurs acteurs économiques. Car le 30 novembre 2022 dernier, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, réunie à Abidjan en Côte d’Ivoire, a octroyé un prêt de 166,36 millions d’euros au Sénégal pour construire l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Sainte Louis.
Outre la Banque africaine de développement, l’Africa Growing Together Fund (AGTF), a accordé un prêt de 46,67 millions d’euros. Une initiative facilitée et parrainée par la Banque populaire de Chine.
En effet, Africa Growing Together Fund est une banque administrée par la Banque populaire de Chine en partenariat avec la Banque africaine de développement. Son siège général est à Abidjan en Côte d’Ivoire.
De plus, « la construction de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Sainte Louis, est un projet qui va permettre de désenclaver les régions Nord, considérées comme le grenier en riz du Sénégal, une aussi zone à forte potentialité minière », apprend-on de Marie-Laure Akin-Olugbade, Directrice générale de la Banque africaine pour l’Afrique de l’Ouest.
« C’est aussi une réalisation qui va contribuer à la mise en œuvre de la stratégie du gouvernement sénégalais qui vise la transformation des produits agricoles, en réduisant substantiellement leurs coûts d’acheminement », rassure Madame le DG de la BAD Ouest.
Ainsi, le projet vise à construire une Autoroute à 2×2 voies de 3,5 mètres extensibles à 2×3 voies sur 200 km avec à l’appui la construction de 8 échangeurs. Les coûts s’enlèvent à 572 milliards, financés par le Fonds saoudien de développement (63 millions de dollars), la Banque islamique de développement et la BOAD.
En plus, le projet envisage l’aménagement de 113 passages pour piétons dont 82 inférieurs et 31 supérieurs, construire 50 km de pistes et 8 km de voiries dans les localités traversées avec éclairage public solaire dont 3 km dans la commune de Mékhé, 2 km à Kébémer, et à protéger l’Autoroute contre l’ensablement par la réalisation de 200 km de plantation linéaire en 2×2 lignes.
Ce projet va aussi permettre de construire et/ou de réhabiliter des infrastructures sociales en l’occurrence 3 centres et postes de santé, un bâtiment du laboratoire de recherche en sciences de la santé à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Aussi, des infrastructures marchandes, car trois gares routières seront également construites ou réhabilitées.
Notons que toutes ces infrastructures seront alimentées en énergie solaire photovoltaïque.
Soulignons que les principales zones desservies qui constituent la zone d’intervention du projet sont les régions de Dakar et de Thiès, ainsi que les départements de Saint-Louis, de Kébémer et de Louga. La zone compte près de 7 millions d’habitants (chiffres de 2019), soit 42,76% de la population totale du Sénégal.
Une belle initiative qui permettra de donner un autre visage au Sénégal en particulier et à l’Afrique en général, car le développement est largement tributaire des infrastructures, dont les routes.