A l’issue de ce G20 l’on espère une meilleure coordination des plans de relance budgétaire. Certes, 12 000 milliards de dollars ont été dépensés pour enrayer la crise au niveau mondial, mais il manque toujours une stratégie multilatérale de sortie de crise. l’Union européenne attend beaucoup à ce sujet de la part de la nouvelle administration américaine.
Le Fonds monétaire international a d’ailleurs exhorté les pays du G20 à revoir et même supprimer les restrictions commerciales mises en place ces dernières années pour soutenir la reprise et éviter que la récession mondiale ne se transforme en dépression.
l’Organisation mondiale de la santé recherche aussi 4,5 milliards de dollars pour notamment distribuer des vaccins contre le coronavirus. Restent attendues les réactions des pays du G20 pour combler ce manque. Jusqu’à présent le G20 n’a pas été du tout à la hauteur des attentes que l’on pouvait avoir envers lui.
L’allégement voire l’annulation de la dette des pays pauvres est également au menu de ce sommet. Soixante-treize pays seraient éligibles à une restructuration de la dette, dont 38 pays africains et l’on espère des annonces sur ce dossier. Pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, la Chine a accepté en partie de rejoindre le reste des bailleurs et de ne plus faire cavalier seul.
L’Empire du milieu donne des prêts de manière opaque, selon les bailleurs occidentaux. Détenant entre 20 et 40% de la dette des pays du Sud, notamment africains, les Chinois ne s’étaient pas associés au moratoire de 6 mois décidé en avril dernier, puis prolongé jusqu’en avril 2021.
Mais ce G20 a aussi des enjeux particulièrement importants pour l’Arabie saoudite. Le royaume wahhabite, qui préside ce G20 et organise ce sommet, est le seul pays arabe membre du G20 et c’est la première fois qu’il en accueille la réunion annuelle. C’est donc un enjeu politique et d’image pour un pays régulièrement critiqué pour ses violations des droits humains.
L’Arabie Saoudite déploie d’intenses efforts pour promouvoir ses ambitieuses réformes économiques. Sous le règne du roi Salman et sous l’impulsion de son fils le prince héritier Mohammed ben Salman, le royaume façonne la nouvelle image d’un pays où les femmes ont désormais le droit de conduire et où l’on peut désormais se rendre au cinéma ce qui était proscrit jusqu’en 2018.