L’administrateur de Gaïndé 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a souligné l’importance d’agir rapidement face à l’impact potentiellement massif de l’IA sur la vie humaine, les organisations et l’économie. Il a appelé à la mutualisation des moyens et à la prise de conscience des enjeux par les acteurs publics et privés.
L’intelligence artificielle est un ensemble de théories et de techniques visant à réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. Souvent classée dans le groupe des mathématiques et des sciences cognitives, elle fait appel à la neurobiologie et à la logique mathématique, son but est de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité.
Depuis le premier siècle avant cette ère, l’Homme s’est concentré sur la création de machines capables d’imiter le raisonnement humain, d’où le terme « intelligence artificielle ». L’IA a été créée plus récemment, en 1955 par John McCarthy. En 1956, John McCarthy et ses collaborateurs ont organisé une conférence intitulée « Dartmouth Summer Research Project on Artificial Intelligence » qui a permis la naissance de la machine learning, du deep learning, des analyses prédictives et, depuis peu, des analyses prescriptives.
Un nouveau domaine d’étude est également apparu : La science des données. Aussi, l’intelligence artificielle est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’implémentation d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique, permettant à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains.
À cet effet, pour atteindre les objectifs, trois composants sont mis en place : Des systèmes informatiques, des données avec des systèmes de gestion, des algorithmes d’IA avancés (code). Pour se rapprocher le plus possible du comportement humain, l’intelligence artificielle a besoin d’une quantité de données et d’une capacité de traitement élevées.
Antoine Ngom, Président de l’organisation des professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au Sénégal, a affirmé que l’IA pourrait aider à combler le retard numérique de l’Afrique. Il a recommandé de relever le défi de la souveraineté des données et de la maîtrise des infrastructures pour maximiser les avantages de l’IA.
De plus, le gouvernement sénégalais a annoncé son implication en lançant une stratégie nationale de développement de l’intelligence artificielle. Cette stratégie vise à créer un environnement favorable à l’épanouissement des ressources liées à l’IA et a été élaborée avec la contribution de divers acteurs de l’écosystème numérique.
Aujourd’hui l’intelligence artificielle est une technologie révolutionnaire qu’on appelle la 4e révolution après internet et qui est un atout majeur pour notre pays, a indiqué Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique. Il rappel que le Sénégal est aujourd’hui l’un des premiers pays à envisager une stratégie nationale dédiée à ce domaine. Il a cependant estimé qu’il était impérieux et même primordial que, dans la mise en œuvre et l’usage de l’intelligence artificielle, les valeurs éthiques soient au centre de cette stratégie.
« L’IA présente un avantage réel pour le développement de l’économie en aidant par exemple à lutter contre le changement climatique, à améliorer les rendements agricoles ou encore les services de santé aux populations », a déclaré Jean Marc Pisani, qui reconnaît la juste et bonne quantité d’eau quand il le faut.
En ce qui concerne l’urbanisme, la Smart City se construit aussi grâce à l’intelligence artificielle. Cette dernière récupère de multiples données afin de connecter les bâtiments, les rues, les espaces publics, etc. Le résultat donne une meilleure organisation basée sur les données, des économies d’énergie et un meilleur usage des budgets.
Quant au domaine des transports, l’IA est présente dans la voiture autonome. Cette dernière peut se passer plus ou moins temporairement d’un conducteur humain pour arriver à bon port. En plus, lorsque l’IA pilotera les voitures dans un cadre sécurisé, c’est l’assurance d’un trafic routier plus sûr et plus fluide.
S’agissant du monde des affaires, l’intelligence artificielle est utilisée pour automatiser la relation commerciale, le service support et la gestion financière.
L’IA est perçue comme une technologie transformative avec le potentiel de remodeler fondamentalement les sociétés et les économies, et de nombreuses parties prenantes au Sénégal reconnaissent l’importance de s’y préparer activement.