Ces compensations concernent les ayants droits des saints des mausolées détruits à Tombouctou en 2012 lors de l’occupation terroriste. La délégation du fonds de la cour pénale internationale vise à atteindre environ un millier de personnes pour des compensations financières individuelles. Dès le moi de janvier 2021 1,8 milliards de francs CFA vont être octroyés pour le Mali aux victimes tombouctiennes identifiées suite au procès d’Al Faqi. Ce fonds est alimenté par les États signataires du statut de Rome.
Même s’il est difficile de connaître le nombre exact de personnes à toucher, le but est de faire bénéficier ces réparations à toute la communauté précise Aude Le Goff, responsable du programme du fonds de réparation des victimes.
Le fonds a décidé des réparations symboliques sans oublier la poursuite de la réhabilitation des mausolées de Tombouctou. Une victoire de la justice contre l’impunité selon Me Kassongo Mayombo, avocat des victimes du dossier Al Mahdi. Ce dernier doit se réjouir puisque dans les dossiers de crime de guerre ou de crimes contre l’humanité, le fonds a résolu le problème de la non-solvabilité des condamnés et le manque de moyens des États concernés au profit des victimes.
Mais ces avancées ne sont pas du genre à satisfaire Mama Koité Doumbia, présidente du Fonds. La Malienne souhaite aller au-delà de ces réalisations car pour elle, en ce qui concerne l’assistance : « il y a beaucoup de choses qui seront faites. Ce sont des reconstructions, des soins physiques, des soins mentaux des activités génératrices de revenus que nous faisons. On le fait en RDC, on l’a fait en Ouganda, et on le fera au Mali. »
De nouvelles activités d’assistance sont également prévues dans le pays notamment pour les victimes des régions de Gao et de Mopti.