Stellantis veut désormais passer à la vitesse supérieure en Afrique. Le géant constructeur automobile vient d’annoncer la signature d’un accord avec les autorités sud-africaines pour installer sur place une nouvelle usine. La construction du site devrait être achevée d’ici la fin d’année 2025.
Il faut cependant noter que le montant de l’investissement et les volumes de la future usine n’ont pas encore été dévoilés, une volonté manifeste de Stellantis qui se veut encore discrète en la matière.
« Ce site de production en Afrique du Sud sera un nouvel élément de notre stratégie d’industrialisation afin de vendre un million de véhicules dans la région Afrique et Moyen-Orient d’ici 2030 avec une autonomie de production régionale de 70% », explique dans un communiqué Samir Cherfan, patron de Stellantis au Moyen-Orient et en Afrique.
En rappel, en 2022, Stellantis a vendu 415 000 véhicules en Afrique et au Moyen-Orient. C’est un chiffre très loin des objectifs du constructeur qui ambitionne de se rapprocher du million. Pour ce faire, il ne cesse de multiplier les investissements sur le continent africain.
La preuve, en novembre 2022, il avait annoncé une dépense de 300 millions d’euros pour doubler sa capacité de production au Maroc.
L’annonce du nouveau projet en Afrique du sud vient s’ajouter à ceux présentés ce mois de mars 2023 en Turquie. Stellantis est très présent en Amérique du Nord et en Europe, mais cette position est loin de satisfaire les besoins du constructeur qui cherche activement de nouveaux marchés à l’international.
Cette vision est la résultante de l’échec de l’entreprise sur le premier marché automobile mondial qu’est la Chine.
Il y a donc lieu de jeter un dévolu dans d’autres régions afin de se constituer un « troisième moteur » qui intègre le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Inde, l’Asie-Pacifique et la Chine avec pour objectif d’atteindre 25% du chiffre d’affaires à l’horizon 2030.