La Guinée-Bissau a adhéré à la Convention des Nations Unies sur l’eau en 2021, devenant par l’occasion le quatrième pays africain à le faire. Après celle-ci, le pays a signé le 4 avril 2023 une Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement, ce qui fait de lui le 47e pays signataire à cet accord.
Comme des serments, ce texte également connu sous le nom de Convention d’Aarhus « protège le droit de toute personne de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être » offre aux citoyens le droit de participer au processus décisionnel en matière d’environnement et « reconnaît que nous avons une obligation envers les générations futures » indique son site internet.
Il est à souligner que la Convention et son protocole sur les registres des rejets et transferts de polluants sont « les seuls instruments mondiaux juridiquement contraignants en matière de démocratie environnementale ».
« La Guinée-Bissau, pays lusophone d’Afrique de l’Ouest d’environ deux millions d’habitants, est le premier État « en dehors de la région paneuropéenne » à le faire », a déclaré Olga Algayerova, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).
« La Guinée-Bissau espère bénéficier des opportunités de la Convention pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir sa biodiversité en droite ligne avec les missions de l’accord notamment : permettant au public de participer au processus décisionnel et d’avoir accès à la justice lorsque ses droits à l’environnement sont violés », a déclaré le ministre guinéen de l’Environnement, Viriato Luis Soares Cassama.
Les raisons de cet accord trouvent leurs fondements quand on sait que cet État de l’Afrique de l’Ouest est l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Car n’étant pas situé dans une zone géographique stratégique.
Le pays ne bénéficie pas d’avantages naturels tels que la mer, les vastes forêts…On assiste donc à des inondations, la salinisation accrue des régions côtières, qui affectent la principale activité qui demeure l’agriculture et peuvent entraîner des pénuries d’eau potable, entre autres effets néfastes.