C’est un programme de 12 heures, ouvert aux personnes intéressées par le sujet ainsi qu’aux professionnels de la société civile marocaine.
Élaborée dans le cadre du « Programme Régional Africain pour les Migrations », cette formation intervient dans le sillage des efforts déployés par la Commission nationale et l’OIM en tant que partenaire technique, en vue de renforcer les capacités des acteurs institutionnels concernés et de la société civile œuvrant dans le domaine, ainsi que de toute autre personne intéressée.
Selon un communiqué de la Commission, cette formation, accessible via le lien www.formationtraite.net, propose huit modules gratuits d’apprentissage en ligne sur la thématique de la traite des êtres humains, en langues française et arabe.
Ces modules s’appuient principalement sur la loi 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, les normes juridiques internationales figurant dans le Protocole de Palerme, ainsi que divers principes et directives, nationaux et internationaux, en la matière.
Une fois terminé le matériel de cours, les bénéficiaires doivent passer un test délivré par l’OIM pour recevoir un certificat de la commission nationale marocaine. La nouvelle plateforme a pour but de former les Marocains à la lutte contre la traite des êtres humains, un phénomène qui continue de poser un défi au gouvernement.
En rappel, en 2021, les autorités marocaines ont enquêté sur 85 affaires de traite impliquant 116 suspects de trafic sexuel, 10 suspects de trafic de main-d’œuvre et 20 suspects accusés de formes non précisées de traite. Les chiffres revèlent 54 trafiquants condamnés contre 69 en 2020.
Pourtant, dans le récent rapport du Département d’État américain sur la traite des personnes (TIP), le Maroc est resté au « niveau 2 ». Suite à ce classement, le département d’Etat a déclaré que le gouvernement marocain « ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite » malgré ses efforts « importants ».
Notons en plus que ce rapport a fait valoir que « le gouvernement a identifié le plus petit nombre de victimes de la traite depuis 2018 et est resté sans procédures complètes d’identification et d’orientation des victimes, qui attendaient l’approbation du gouvernement pour la troisième année consécutive ».