En effet, vingt personnes figurent sur une liste. Les noms et les portraits des concernés ont été diffusés sur les médias locaux. Ils sont activement recherchés pour « participation ou complicité » dans la planification ou la conduite d’actes terroristes.
« Si vous fournissez des informations, de nature à permettre l’arrestation ou la neutralisation d’un de ces individus, vous recevrez le montant indiqué sur la photo du concerné », indique le message publié avec portraits du ministère en charge de la sécurité.
Sur cette liste figurent Sidibé Dramane alias « Hamza » et Diallo Moussa alias « Abou Ganiou », âgés respectivement de 45 ans et 40 ans. Les autorités burkinabées offrent 180 millions de francs CFA (environ 275 000 euros) pour la capture de chacun d’eux.
Car « Hamza » est un proche du Malien Amadou Koufa, un important chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim en arabe), principale coalition affiliée au groupe Al-Qaida au Sahel.
Également, sur cette liste figurent des chefs de katibas (unités de combat des groupes djihadistes), en occurrence Dicko Hamadoun alias « Suu-ka Maldê » et Bolly Oumarou alias « Oumi » dont les têtes sont mises à prix pour 175 millions de francs CFA (quelques 265 000 euros) chacun.
Rappelons que le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait en sept ans plus de 10 000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes. Selon le gouvernement, l’armée contrôle 65 % du territoire national.
Notons que le pays est depuis septembre 2022 dirigé par une junte militaire avec à la tête le capitaine Ibrahim Traoré. Une mesure antiterroriste audacieuse, qui espérons le, permettra une réelle avancée dans le combat contre le terrorisme international.