L’Apromac, l’association des professionnels du caoutchouc naturel, l’organe en charge de la filière vise plus loin que cette position. Car la filière envisage désormais la transformation industrielle pour la fabrication des gants chirurgicaux et de préservatifs pour répondre à la demande nationale et régionale.
De 170 000 tonnes en 2005, la production ivoirienne d’hévéa, première en Afrique, n’a cessé de croître, passant de 602 000 tonnes en 2018, 783 000 en 2019 à 950 000 tonnes en 2020, pour pointer à la 4e position mondiale contre 7e auparavant, selon les chiffres de l’Apromac qui chapeaute la filière.
Cette évolution fulgurante est sans doute le résultat des reformes de la filière annoncées en 2019.
Face à la baisse en continue des cours de l’hévéa et du palmier à huile sur le marché international, le Conseil Hévea-Palmier à huile avait annoncé ces réformes dans le but de redonner du pouvoir d’investissement aux différents acteurs de ces filières.
« Le gouvernement, en mettant en place le Conseil hévéa palmier à huile, veut contribuer à redonner une dynamique de croissance à ces deux filières », avait alors déclaré directeur général du Conseil Hévéa-Palmier à huile, Edmond Fougnigué Coulibaly. Ce dernier avait lancé un appel à l’ensemble des acteurs de ces filières afin qu’ils collaborent avec les cabinets qui se présenteront à eux afin de recueillir des données qui permettent une meilleure lecture de la situation générale.
Depuis 2020, la production ivoirienne a été exportée vers les marchés asiatiques, car les marchés européens et américains avaient tourné le dos à la production ivoirienne.
Il faut éviter cette dépendance de l’extérieur. l’Apromac compte pour y arriver travailler à la lalélisation du caoutchouc ivoirien.