Le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly s’est exprimé sur la question: « Nous avons depuis neuf ans maintenant, une économie qui croît à un rythme soutenu, et c’est une chose qui rassure. » Autrement dit le pays est attractif. Tous les pays ne sont pas de mauvais payeur, au contraire car, l’emprunt obligataire lancé par la Côte d’Ivoire à la fin novembre a receuilli un franc succès.
La Côte d’Ivoire sort le grand jeu et échappe à ce phénomène de surendettement de l’Afrique. Pendant ce temps, la FMI s’inquiète d’une nouvelle chute de L’Afrique dans ce sens. Le ministre donne à cet effet des assurances: « Non, l’endettement de la Côte d’Ivoire ne bondira pas, car nous avons aujourd’hui un ratio d’endettement inférieur à 40 % »
L’INTÉRÊT FIXÉ À UN TAUX DE 5%
Le refinancement d’une dette “coûteuse” par des dettes moins “onéreuses” reste au centre des débats entre l’Afrique et ses multiples bailleurs de fonds tant publics que privés. Un taux d’intérêt historiquement bas ( 5 %) contre 6,5 % en moyenne pour ce type d’emprunt. En effet, Abidjan compte user une partie de l’argent pour rembourser de vieilles dettes.
« Nous avons débattu de ces questions, y compris la possibilité que le FMI puisse mettre à disposition des DTS [droits de tirage spéciaux ndlr] pour bonifier les taux d’intérêt et les ramener un peu plus bas, Autrement, dans le cadre de l’opération de la Côte d’Ivoire dont on parle, nous sommes à 5 % et s’il y avait une allocation de DTS qui permettrait de bonifier, on pourrait avoir un taux un peu plus bas. » nous explique Adama Coulibaly.
Pendant que certains craignent une nouvelle crise de financement en Afrique, la Côte d’Ivoire elle envoit un message clair et sans bavures. L’on assiste dont là à un retour intéressant de l’argent dans ce pays.