C’est un moment historique en Egypte. Depuis mardi 19 octobre le pays donne la possibilité aux femmes de rejoindre le conseil d’Etat. Près d’une centaine d’entre elles, particulièrement des juges, y sont avoir prêté serment.
Le Conseil d’Etat égyptien ouvre enfin ses portes aux femmes égyptiennes après avoir resté pendant 75 ans la chasse gardée des hommes.
Cette situation est en effet la volonté du président égyptien qui avait autorisé en mars, la nomination des femmes au sein de cette institution, mais aussi du ministère public.
« Cette décision est un cadeau précieux pour les femmes égyptiennes », a déclaré Taha Karsoua, vice-président du Conseil d’Etat.
C’est donc une nouvelle page de l’histoire égyptienne qui vient de s’écrire avec la première cuvée du groupe de femmes membres du Conseil d’Etat.
Ce Conseil est un organe judiciaire indépendant qui traite principalement les litiges administratifs, les affaires disciplinaires et les appels. Il examine et veille également sur les projets de loi, les décisions et les contrats qui engagent le gouvernement ou un organe public égyptien.
L’on se souvient encore que ce conseil a rejeté à plusieurs reprises des candidatures des femmes, une décision que ces femmes ont contestée ces dernières années, estimant qu’elles étaient victimes de marginalisation et de discrimination.
« Je suis fière d’être nommée juge au Conseil d’Etat. C’est un honneur de participer à la justice administrative », a déclaré Reem Moussa, l’une des juges nouvellement assermentée. Elle a indiqué qu’elle pensait jadis qu’il était impossible pour une femme de devenir juge au Conseil, dans la mesure où cet organe n’avait jamais compté de femmes en 75 ans.
Dans la même lancée, on pense ailleurs que le processus d’émancipation de la femme égyptienne est en bonne marche. C’est le cas pour le Conseil national des Femmes (NCW) d’Egypte qui apprécié la nomination de ces femmes juges au Conseil d’Etat. Pour elles, tout le l’honneur revient aux dirigeants égyptiens qui par cet acte, font preuve de la volonté politique de sortir les femmes de ce pays de l’ombre.
D’ailleurs, Maya Mursi, directrice du NCW, se déclarant heureuse d’assister à ce moment historique pour la cause des femmes égyptiennes laissera entendre que « Les rêves des précédentes générations de femmes se réalisent enfin ».