Si la Cour militaire spéciale avait suivi le réquisitoire du Procureur de la République, les accusés auraient fini leurs jours en prison.
En effet, le représentant du ministère public avait requis contre eux « la réclusion criminelle à perpétuité et 100 millions F CFA d’amende » pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, association de malfaiteurs et vol.
La juridiction militaire a minoré la peine des trois officiers, non sans prononcer leur « radiation de l’armée » et leur infliger une amende de 31 millions FCFA.
Au sortir de l’audience, les avocats des prévenus ont annoncé des pourvois en cassation. Un autre élément de la garde républicaine, dont l’implication à la tentative de putsch n’a pu être prouvée, a été acquitté.
La Cour militaire spéciale a également abandonné les poursuites contre cinq gendarmes qui, le 7 janvier 2019, sécurisaient les locaux de la radio-télévision nationale.
Ce jour-là, le lieutenant Ondo Obiang Kelly s’était adressé à ses compatriotes pour expliquer la nécessité de renverser le régime d’Ali Bongo afin de « restaurer la démocratie ». Au moment des faits, le président gabonais était en convalescence au Maroc suite à un AVC.
Finalement, la tentative de coup d’Etat s’est soldée par un échec avec notamment la mort de deux putschistes. Au Gabon, petit pays de l’Afrique centrale riche en pétrole, une famille règne sans partage depuis plus de 50 ans.
El Hadj Omar Bongo Ondimba est resté au pouvoir jusqu’à sa mort survenu le 8 juin 2009. Son fils, Ali Bongo, lui a succédé après une période transitoire de quatre mois.