Cette occasion a permis au président réélu d’insister, comme pendant toute la campagne sur le développement des infrastructures. Ainsi, avec son nouveau gouvernement, le président a pour ambition de continuer à construire de nombreuses routes. Il promet alors un accès universel concernant l’électricité pour tous les Gambiens dans les cinq années à venir.
Malgré la construction de près de 800 routes dans le pays, le premier mandat d’Adama Barrow reste marqué par une situation économique difficile. Il s’agit ici des prix des biens de premières nécessités qui n’ont cessé d’augmenter depuis 2017, le taux de chômage qui est proche des 10% et les perspectives d’emplois qui restent rares. Il y a également des problèmes structurels auxquels peu de réponses ont été apportées jusqu’à présent.
Pour ce qui est de l’agriculture, grand pilier de l’économie gambienne, l’actuel président souhaite fortement augmenter la production de riz, afin d’atteindre l’autosuffisance pour cette denrée pendant ce second mandat.
Pour terminer, le chef d’État parle la justice transitionnelle. Il a réaffirmé sa volonté de faire rapidement des propositions, devant permettre la mise en œuvre du rapport de la Commission vérité, publié en décembre dernier. Cette commission qui recommande des poursuites à l’égard de l’ancien président Yahya Jammeh.
Sous le regard de huit autres chefs d’États d’Afrique de l’Ouest parmi lesquels le Sénégal, le Nigeria et le Ghana, Adama Barrow a parachevé son propos en insistant sur l’importance de la démocratie dans son pays. Une démocratie encore jeune et fragile.
Toutefois, ce second mandat est placé sous le signe de la stabilité et de la continuité. Cependant, Adama Barrow, homme politique de 57 ans doit encore redoubler d’efforts pour enfin convaincre son pays.