Plusieurs de ces frontières avaient été fermées avant le dernier scrutin, fin septembre 2020 à la demande d’Alpha Condé. Le président d’alors avait évoqué comme motif des raisons de sécurité. La frontière avec le Sénégal comptait parmi celles concernées. Selon les indiscrétions, la réouverture pourrait intervenir d’ici au 24 septembre.
Selon le calendrier établi, la frontière Sierra-Léonaise devrait être rouverte avant le 15 septembre 2021; la frontière libérienne avant le 16 septembre ; la frontière ivoirienne avant le 17 septembre ; la frontière malienne avant le 18 septembre ; et les frontières bissau-guinéenne et sénégalaise, barricadées unilatéralement par le président déchu, Alpha Condé, respectivement, avant le 20 septembre et le 24 septembre 2021.
Ce qui laisse supposer que le nouvel homme fort de Conakry, Mamady Doumbouya, n’opposerait désormais plus de préalables engageant les pays concernés pour la réouverture des frontières avec le Sénégal et la Guinée Bissau.
Arrivé au pouvoir le 5 septembre dernier, le CNRD avait dans sa première déclaration, annoncé entre autres, la fermeture des frontières terrestres (Mali, Sierra Leone, Libéria), celles de la Guinée Bissau, du Sénégal et de Côte d’Ivoire étant déjà fermées.
Signalons que la Guinée et le Sénégal avaient passé en juin 2021 un accord de coopération technique et militaire, mais la réouverture de la frontière était loin d’être d’actualité encore moins d’être effective.
Cette annonce du CNRD est un soulagement pour différents secteurs, notamment pour les transporteurs.
Ces derniers applaudissent cette décision qui pour eux arrive à point nommé.
De l’autre côté de la frontière en Guinée, c’est un sentiment de soulagement partagé. En fermant les frontières terrestres, la Guinée s’était isolée un peu plus en coupant, de facto, les liens avec ses six voisins (la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Sénégal, la côte d’Ivoire et la Sierra Leone).
Une situation qui a été de nature à limiter les déplacements des personnes et davantage ralentir les échanges commerciaux pour ce pauvre pays de l’Afrique de l’Ouest dont l’économie reste essentiellement extravertie.
S’agissant des frontières avec la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Sénégal où réside la plus importante diaspora guinéenne, la fermeture avait été décidée par le chef d’Etat déchu Alpha Condé, avant la présidentielle du 18 octobre 2020.