Les changements s’opèrent autour de trois axes principaux : une fiscalité plus encadrée, une meilleure redistribution des richesses et le changement de statut de la compagnie NNPC.
Un « moment historique » pour le premier producteur d’or noir en Afrique, qui a urgemment besoin de maximiser ses revenus.
« C’est un événement important pour l’Assemblée nationale en place, après des années de retard », a déclaré le porte-parole du sénat Ola Awoniyi.
Le projet soumis pour la première fois, à l’assemblée nationale en 2008, a été plusieurs fois débattu et réécrit, en raison notamment de désaccords sur ses termes entre le gouvernement et les grandes compagnies pétrolières opérant dans le pays, mais aussi entre l’exécutif et les assemblées précédentes.
Le président de l’Assemblée nationale, Femi Gbajabiamila, s’est félicité de cette « importante victoire »: « Il faut souligner comme cette journée est importante. Cela fait près de vingt ans que nous attendions cela », a-t-il déclaré.
Cette loi ambitionne de donner un cadre légal et fiscal à l’industrie nigériane du gaz et du pétrole. Les changements s’opèrent autour de trois axes principaux : une fiscalité plus encadrée, une meilleure redistribution des richesses et la transformation de la Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC), réputée être la caisse noire de l’Etat, en une société commerciale.
Il sera difficile de mesurer rapidement les effets de cette loi, étant donné qu’elle laissera le choix aux compagnies de décider si leurs activités seront régulées selon l’ancienne ou la nouvelle réglementation, jusqu’à la fin de leur licence.
Elle va toutefois mettre un terme à l’incertitude réglementaire qui, durant des années, a découragé les investissements.
Mais selon les experts, la situation sécuritaire reste le plus gros problème pour les investisseurs. Les groupes armés, qui creusent des trous dans les oléoducs pour y voler la production, provoquant des désastres écologiques, et qui multiplient les enlèvements contre rançons sur terre comme sur mer, continuent de prospérer.
Cette insécurité constante a un impact important sur le prix de l’exploitation, et donc sur les politiques d’investissement.