L’économie des pays africains éprouve d’énormes difficultés depuis le début de la pandémie de coronavirus. Et malgré la volonté affichée et les efforts fournis par ces pays le combat est toujours loin d’être gagné face à cette crise sanitaire. Ce qui a interpellé la communauté mondiale à faire preuve de solidarité envers ces pays pour la plupart pauvres. L’on se souvient encore que dans une allocution télévisée en Avril dernier, le président français Emmanuel Macron a évoqué la question de la dette africaine.
Le G20 a lui aussi emboîté le pas de la France dans cette prise de conscience qui finalement est devenue mondiale. À la mi-avril, le club regroupant les pays riches et les émergents a opté pour un moratoire sur la dette des pays pauvres. Ledit moratoire en plus de concerner l’année 2020 sera prolongé en avril 2021. L’Afrique se classe parmi les bénéficiaires avec une trentaine de pays.
La pandémie de coronavirus a négativement influencé l’économie africaine. Ainsi le moratoire qui porte sur 5,7 milliards de dollars de créances est loin de soulager les pays africains d’autant qu’il ne concerne que les dettes détenues par des créanciers publics membres du club de Paris. La Chine, premier créancier de l’Afrique et les créanciers privés ne sont pas concernées. Dans la recherche des solutions la Chine a accepté le principe des rééchelonnements de dette, ce qui n’est apparemment pas du goût des créanciers privés. Du coup l’on comprend qu’il est impossible d’élargir le moratoire, encore moins d’annuler toute les créances africaines évaluées à 1800 milliards de dollars.
Bonne nouvelle en revanche, les grandes puissances et les pays émergents sont accordés sur un principe celui revoir les taux d’intérêts prohibitifs payés par les pays africains quand ils ont recours aux marchés financiers. Dans la plupart des cas l’Afrique emprunte à six ou sept pour cent là où l’Europe emprunte à un demi, voire à zéro pour cent.
Autre solution, les DTS, les droits de tirage spéciaux actuellement en débat au sein du FMI. Il s’agit des créances que les Etats peuvent convertir en monnaie pouvant leur permettre d’accéder à d’immenses liquidités. Ainsi selon certaines informations 500 milliards suffiraient à l’Afrique.
Tous les regards restent tournés vers le mois de Mai 2021. En effet une grande conférence sur la dette africaine et le financement des plans de relance pour le continent se tiendra à Paris en France.