Aen croire les propos du président de la NOC (centre d’opérations du réseau), Mustafa Sanalla, le groupe est parvenu à atteindre des niveaux de productions élevés avec peu de financement.
„ Les conditions n’étaient pas idéales durant l’année 2020-2021. Nous savons tous que la situation était critique et que nous n’avons pas obtenu les budgets nécessaires pour cette année-là, et nous avons commencé l’année 2021 avec des dettes importantes atteignant 2.953.941.000 dinars libyens »
souligne-t-il.
Il faut signaler que la Libye a connu des périodes de fortes baisses de production. La production de pétrole brut par exemple est passée de 1000000 à 700 000 barils par jour il y a quelques temps, une chute qui s’est expliquée par des travaux de maintenance d’un oléoduc qui avait été mis hors service.
Aujourd’hui on peut dire qu’il y a une sorte de bouffée d’oxygène car le ministère du Pétrole a annoncé, le 10 janvier, que la production de pétrole brut du pays est passée de 700 000 à 900 000 barils par jour. Une embellie qui intervient après l’achèvement des travaux de maintenance de l’oléoduc suscité. L’oléoduc dont il est question relie les champs pétroliers Samah et Dhuhra au terminal d’exportation d’Es Sider, le plus grand du pays. Il avait été fermé en raison de pannes opérationnelles sur les champs.
La NOC a annoncé des recettes nettes d’exportations record, de plus de 21,5 milliards de dollars pour 2021.Ces dernières années, l’activité économique du pays, très dépendante de la rente pétrolière, a été l’otage des divisions entre les camps rivaux de l’Est et de l’Ouest. Certaines installations ont été totalement détruites lors des conflits, en plus de diverses attaques ou de blocus par des groupes armés ayant des revendications.
La production n’est cependant pas à l’abri d’interruptions futures, car le bras de fer entre le gouvernement et le Petroleum Facilities Guard (PFG), une force paramilitaire censée protéger les installations énergétiques, n’est pas encore réglé. Le PFG a en effet bloqué les principaux champs pétrolifères de l’ouest du pays pour faire pression sur le gouvernement afin que les arriérés de salaire soient payés.
Ceci laisse penser que les arrêts de production pourraient se poursuivre dans un contexte où toute baisse durable de la production en Libye, pourrait mettre à mal les efforts déployés par l’OPEP et ses partenaires pour stimuler l’offre nationale et relancer l’économie. La Libye reste exemptée de quotas de réduction de sa production pétrolière.