Ce vaste plan a pour objectif de proposer une alternative à ces jeunes qui sont souvent la cible des groupes djihadistes qui ont pour ambition de les enrôler dans leurs rangs.
Le chef du gouvernement s’est rendu à Tougbo samedi, une localité du nord du pays proche de la frontière burkinabè.
« Nous savons tous que la cause profonde de la plupart des crises et de l’instabilité dans notre sous-continent est l’oisiveté, dont quelqu’un a dit qu’elle est la mère de tous les vices. Elle pousse certains jeunes désespérés – attirés par le mirage des gains faciles – à poser des actes déstabilisants. »
« Ces actes que nous mettons en œuvre permettront, aujourd’hui et dans les mois à venir, à tous ces jeunes et à toutes ces femmes de se construire une vie décente et un bien-être en ayant accès aux biens sociaux de base et à une insertion durable dans la vie professionnelle. » a déclaré le Premier ministre ivoirien.
Selon le Premier ministre ivoirien, ce plan social financera notamment des contrats de main-d’œuvre dans des travaux publics, de l’apprentissage et encouragera le développement d’activités génératrices de revenus. Il est destiné à 19.000 jeunes de six régions de Côte d’Ivoire, pour un coût total de 8,6 milliards de francs CFA soit environ 13 millions d’euros, payés à 75% par l’État et à 25% via un contrat de désendettement et de développement conclu avec l’Agence française de développement.
Patrick Achi qui était entouré de plusieurs ministres ce samedi à Tougbo, a insisté sur la nécessité « de combattre l’hydre terroriste », par l’alliance de « l’effort militaire et de développement » .Le déplacement du Premier ministre, arrivé en hélicoptère, s’est effectué sous haute sécurité, avec un lourd dispositif militaire.
En rappel, 2020 et 2021, Tougbo et ses environs ont connu plusieurs attaques djihadistes, une situation qui explique la raison pour laquelle la région est classée zone rouge par plusieurs chancelleries occidentales. Ladite région est d’ailleurs formellement déconseillée aux voyageurs.
Le village accueille depuis quelques mois des milliers de réfugiés venus du sud du Burkina Faso voisin, fuyant des attaques meurtrières parfois perpétrées à seulement quelques kilomètres de la frontière.