L’Espagne fait face à un afflux de mineurs, pour la plupart des jeunes Marocains, dans l’enclave de Ceuta, provoquant une crise majeure entre les deux pays méditerranéens. C’est donc pour éviter la dégradation de la situation que le roi Mohammed VI est monté au créneau annoncer son ambition de calmer le jeu.
Le pays se dit favorable au retour des mineurs non accompagnés dûment identifiés selon un communiqué officiel des autorités marocaines. Ce sont des blocages dus aux « procédures complexes des pays européens » qui mettent à mal le processus de rapatriement selon le roi.
Environ 10 000 citoyens marocains sont candidats à l’exil, parmi lesquels au moins 1500 mineurs. Ces derniers ont pénétré l’enclave espagnole de Ceuta située au nord du Maroc mi-mai.
La France et l’Espagne ont souscrit elles aussi à Des mécanismes de coopération et de rapatriement déjà été mis en place avec plusieurs pays, mais seuls plusieurs dizaines de mineurs sont de retour au Maroc.
Le Maroc subi ainsi les conséquences du relâchement de ses contrôles frontaliers en représailles à la décision de Madrid d’accueillir le chef du Front Polisario, Brahim Ghali pour lui permettre d’être soigné.
Selon la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles, c’est du chantage : « lorsque des mineurs sont utilisés comme instrument pour violer les frontières territoriales de l’Espagne, c’est inacceptable », a-t-elle déclaré.
Rappelons qu’entre le Maroc et l’Espagne, les crises sont cycliques et jamais très graves, mais le problème de fond est toujours le même, la question du Sahara, encore plus après la reconnaissance de la souveraineté marocaine au Sahara par Donald Trump. Selon Barnabé Lopez-Garcia, historien : « Les enclaves sont utilisées comme prétexte par le royaume pour inciter l’Espagne à s’aligner sur la décision de Trump, en dehors du cadre de l’Union européenne.