Les deux parties étaient représentées par Frans Timmermans vice-président de la Commission européenne, pour l’Union européenne et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, pour le Maroc. Avec la signature de cet accord, Le royaume chérifien devient le premier pays à avoir signé un partenariat vert avec l’Union européenne.
« Pourquoi un partenariat vert ? D’abord, le contexte le démontre, on est à la veille de la COP27 et c’est un moment important pour montrer que la discussion sur les changements climatiques, c’est d’abord une question de volonté et de vision, mais c’est une question d’actes. D’actes pour transformer les engagements en réalité et ce que la Maroc tente de faire à travers ce partenariat vert »,
a souligné le diplomate marocain.
Dans le mémorandum d’entente signé, il est clairement mentionné la volonté de la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergie renouvelable, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie. Le partenariat s’inscrit dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.
C’est un chantier lancé en juin 2021 à Bruxelles, qui a pour objectif de renforcer la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le dérèglement climatique, de protection de l’environnement et de stimuler « l’économie verte », y compris en mobilisant le secteur privé.
« La dure réalité internationale a démontré, tant en Europe qu’en Afrique du Nord, que lorsqu’il s’agit d’énergie, c’est la fiabilité et seule la fiabilité qui compte, davantage encore que la disponibilité de la ressource »,
a plaidé de son côté M. Bourita, une allusion à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine et à l’Algérie voisine riche en hydrocarbures.
Voilà sans doute le coup d’envoi d’un développement, qui veut que le destin de l’Afrique et le destin de l’Europe qui sont intimement liés, soit un destin de croissance soutenable qui reflète les enjeux d’aujourd’hui. Tels sont les mots paraphrasés de M. Timmermans à l’issue de la cérémonie de signature.
En rappel, le Maroc a adopté en 2009 une stratégie énergétique basée essentiellement sur les énergies renouvelables notamment la biomasse, l’hydrogène vert, le dessalement et l’énergie marine, avec l’objectif de porter leur part dans la production d’électricité à plus de 52 % en 2030 (contre 20 % aujourd’hui).
Selon des sources d’information, un « programme d’appui à la transition énergétique » au Maroc est actuellement doté de 50 millions d’euros.