Les premiers bénéficiaires de cette assurance santé ont reçu leurs cartes d’assurés lors d’une cérémonie organisée vendredi soir au palais des congrès de Nouakchott, des mains du président Ghazouani lui-même. Ils étaient une centaine de chefs de familles à avoir fait le déplacement dans la capitale mauritanienne. Ils sont venus des régions de l’intérieur du pays pour prendre part à la cérémonie et recevoir des mains du chef de l’état mauritanien, le précieux sésame.
« Je suis chef de famille et j’ai plusieurs enfants, explique Fatma, qui arrive de Tamechekett, une région de l’est du pays située à 800 km de Nouakchott. J’étais heureuse quand j’ai été contactée pour faire ce voyage. J’ai reçu ma carte que vous voyez là. »
Avec sa carte d’assuré, Fatma, à l’instar de 620 000 personnes, va bénéficier d’une prise en charge totale. Ces cartes sont distribuées en rapport avec le degré de pauvreté.
« Les premiers bénéficiaires de cette prise en charge ont été sélectionnés sur la base de critères de pauvreté », explique le directeur de la communication de l’agence Taazour Mohamed El Kory
La Mauritanie compte 15 régions. La distribution des cartes a commencé par 7 de ces 15 régions, une opération à mettre à l’actif de l’agence de solidarité nationale et de lutte contre l’exclusion. Désormais environs 12% de la population va pouvoir être gratuitement pris en charge à l’issue de l’opération qui doit s’achever avant la fin de cette année.
L’assurance fait partie des assurances de personnes. Une assurance a pour but de préserver l’assuré contre les risques liés à la maladie ou, plus précisément, contre tous les événements entraînant une intervention médicale. Elle a été mise en place afin de permettre aux personnes de souscrire un contrat qui leur remboursera la part des frais de soins non pris en charge par la Sécurité Sociale. L’assurance a donc pour vocation, comme son nom l’indique, d’assurer les personnes contre les conséquences économiques d’un état de santé qui nécessite des soins.
Dans le cas où une intervention médicale est nécessaire, les dépenses de santé liées à cette intervention sont partagées entre le patient et le système de protection sociale, c’est-à-dire la Sécurité Sociale.
Cependant, la Sécurité n’a pas la capacité économique de prendre en charge, et donc de rembourser à chaque individu, l’intégralité des coûts liés à leur consommation personnelle en matière de soins médicaux.
Par conséquent, dans toute intervention médicale, la Sécurité Sociale ne prend en charge qu’un certain pourcentage des frais médicaux. C’est la raison pour laquelle le cas de la Mauritanie est particulier car l’Etat s’est porté garant de prendre tout en charge.