L’acte de Félix Tshisekedi est une prévision constitutionnelle, notamment à l’article 85 de cette constitution. En effet, le Nord-Kivu et de l’Ituri sont deux provinces au cœur des violences et plusieurs groupes armés en ont fait leur camp, depuis des décennies.
Vendredi 30 Avril 2021, le président de la RDC, a décrété un état de siège. Félix Tshisekedi a prévenu qu’il préparait des mesures radicales face à l’insécurité dans l’Est.
Quelques jours plutôt à l’Elysée, ce dernier a sollicité le soutien de la France, dans une guerre contre plusieurs groupes rebelles qui pillent, tuent, violent et massacrent des civils.
« Dans mon pays, à l’est de la République démocratique du Congo, s’est créé un groupe à tendance islamiste, au discours et aux méthodes islamistes, qui fait des ravages au sein de notre population. Aujourd’hui, je suis plus que jamais déterminé à l’éradiquer, et je compte sur le soutien de la France » avait-il déclaré.
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Il est à noter que l’état de siège s’applique lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national, ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions. Une ordonnance présidentielle doit détailler les modalités d’application de cet état de siège.
Les rebelles en République démocratique du Congo, sont beaucoup plus basés dans la région de l’Est. Des dizaines de groupes armés menacent la paix. Cette région riche en minerais à la frontière de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi.
Jamais le calme est revenu dans cette partie du pays depuis les deux guerres du Congo notamment entre 1996 et1997 d’une part et 1998 et 2003 d’autre part.
Mais les rebelles les plus meurtriers se recrutent dans la région de Béni. Ce sont les ADF, à l’origine des rebelles musulmans ougandais. Ils sont accusés du massacre de plus de 1.000 civils rien que depuis novembre 2019 dans le territoire de Beni.
Ces violences ne sont pas sans conséquences. D’ailleurs les déplacements des populations dans l’Est de la RDC en témoignent davantage. 5,2 millions de personnes sont déplacées dans le pays, essentiellement dans les provinces de l’Est et au Kasaï y compris plus de 1,2 million de Congolais qui ont dû quitter leurs maisons en 2020.
Dans cette partie de la RDC, la situation reste l’une des crises humanitaires les plus complexes en Afrique, selon le HCR, l’agence onusienne toujours à la recherche des soutiens financiers supplémentaires en vue de ses opérations.