<<Nous avons pris la décision nécessaire de ne plus faire émettre, car nous sommes choqués, touchés par la disparition de notre ami, collègue>> révèle Esdras khagoma, directeur d’une radio de la place.
Les journalistes réclament justice pour leur confère froidement assassiné par des hommes armés non identifiés. Cette scène s’est déroulée à Kenya dans le territoire de Mambasa à une centaine de kilomètres de Bunia la capitale provinciale.
Joël Musavuli était directeur d’une radio communautaire RTCB/biakoto. Avant de se faire tuer, l’homme avait reçu des menaces de mort et sa femme a elle aussi été agressée et blessée à son domicile.
Au moins 16 civils ont été tués lundi dernier en ituri suite à cette attaque attribuée au groupe armé d’origine ougandaise(ADF).
Selon la société civile, parmi les victimes figurent au moins deux femmes qui avaient été prises en otages il y’a quelques semaines par les rebelles des forces démocratiques alliées (ADF). Ils les ont exécutées à l’arme blanche sur la route nationale 4 dans la localité d’Idohu.
Lors d’un meeting à Komanda devant la population, le gouverneur militaire pour l’Ituri, le lieutenant général Johnny Lubayo a déploré cette tuerie :<<nous allons renforcer notre présence dans la région>> a-t-il précisé. << Les hélicoptères sont déjà là, et d’autres militaires vont arriver avec des camions et des munitions, pour bien assurer la sécurité dans cette zone et organiser des convois sur cette route>>.
L’assassinat de Joël Musavuli n’est pas le premier. Un autre confrère Héritier Magayane avait été assassiné dans les mêmes conditions.
Les journalistes demandent aux autorités de l’État de siège de diligenter ces enquêtes pour que les auteurs de cet acte crapuleux soient arrêtés et déférés devant la justice, que la justice soit faite et qu’on sache pour quel mobile leur collègue a été tué. Ils craignent désormais pour leur sécurité. La femme de Joël Musavuli a reçu plusieurs coups de machette et se trouve entre la vie et la mort présentement.