Au cours de son séjour de moins de 24 heures, outre une séance de travail avec son homologue malien Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie russe a été reçu par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Il a promis l’aide de son pays au Mali et aux pays du Sahel face aux jihadistes.
Au Mali, le ministre russe des affaires y, Sergueï Lavrov, a reçu des mains de son homologue malien, Abdoulaye Diop, un magnifique sabre. Peut-être un clin d’œil au nouveau partenaire russe choisi au détriment de la France : « sabre » est le nom de baptême des forces spéciales françaises qui ont été obligées de plier bagages dans une partie du sahel.
Au cours d’une conférence de presse à Bamako, le chef de la diplomatie russe a vanté à plusieurs reprises la nouvelle alliance annoncée entre son pays et le Mali, dans le cadre de la lutte contre le djihadisme. Il a promis au Mali la poursuite du soutien.
Depuis bientôt deux ans Moscou a livré à Bamako d’importants matériels militaires et dépêché sur place des centaines d’hommes. Ceux-ci sont instructeurs selon la version officielle, mais ils sont considérés par plusieurs pays occidentaux comme des mercenaires de Wagner, un groupe de sécurité privé.
Dans la région, la Russie voit plus grand. Elle entend aider également d’autres pays du Sahel et même au-delà, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, a affirmé Sergueï Lavrov. Il n’a pas donné plus de détails, mais la nouvelle politique africaine de son pays sera dévoilée lors du prochain sommet Russie-Afrique, qui se tiendra en juillet 2023 au Saint-Pétersbourg.
Le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne qui ne voyage quasiment pas à l’étranger, a confirmé sa participation à cette rencontre. Il a reçu le ministre russe des affaires étrangères au cours de son bref séjour dans la capitale malienne.