Une bataille de la société civile depuis 2006. Le texte a été présenté ce lundi 13 février lors d’une cérémonie à Kinshasa.
L’État distribue des dons à des personnes à mobilité réduite en présence de quelques membres du gouvernement. Le nouveau texte élargit la notion de handicap. En plus des handicaps physiques déjà reconnus tels que la malvoyance, la surdité et le handicap mental, la loi inclut désormais les albinos et les personnes atteintes d’autisme. Tous vont bénéficier du transport public à coût réduit.
Les autorités veulent par cette loi mettre fin à la marginalisation de ces personnes.
« On a demandé au premier ministre de prendre un décret qui va déterminer le quota et le taux de représentation des personnes avec handicap dans les institutions publiques tels que la fonction publique et les organismes de droit privé », détaille Irène Sambo, la ministre déléguée en charge des personnes vivantes avec un handicap.
Une disposition de ce texte prévoit la création d’écoles spécialisées et d’établissements pour la mise en œuvre de cette loi. Un premier pas salué par plusieurs organisations de la société civile. Parmi elles, l’ONG spécialisée en finances publiques, CREFDL.
« Dans notre pays, on a l’habitude de présenter des lois qui souffrent d’application. Il faudrait que celles-ci puissent être appliquées », exprime Valéry Madianga, coordonnateur de CREFDL.
Pour faire face au financement de cette loi, le premier ministre doit par décret, créer un fonds national alimenté par le Trésor public et d’autres partenaires extérieurs.
À ce jour, au moins 15% de la population congolaise vit avec un handicap.