Carte des blocs, liste des permis – neuf actifs à ce jour – paiements enregistrés, tout cela est accessible au grand public sur la nouvelle plateforme du cadastre pétrolier. La mise en place de cet outil était une recommandation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
La cérémonie de lancement a eu lieu à 9 h au King Fahd Palace (KFP). C’est une étape importante dans la numérisation des procédures et la publication des informations relatives au secteur pétrolier et gazier du Sénégal.
Le système de cadastre pétrolier du Sénégal, constitué de plusieurs fonctionnalités, « est conçu pour devenir une vitrine nationale et internationale du secteur des hydrocarbures », selon le texte.
L’élaboration d’un cadastre dans le secteur du pétrole et du gaz incarne la volonté du gouvernement du Sénégal d’aller vers une numérisation progressive et une meilleure gestion des données liées aux activités d’exploration, de développement et de production.
Avec le lancement de ce cadastre pétrolier le Sénégal vise à offrir « plus de transparence », selon Sophie Gladima, ministre sénégalaise du Pétrole et des Énergies. « Ce cadastre nous permettra de démocratiser davantage l’accès à l’information dans le secteur.
Pour les structures étatiques, il sera un moyen efficace pour la gestion administrative, les autorisations, le suivi des projets pétroliers et gaziers et la promotion des bassins ».
Pour les acteurs du secteur, le cadastre pétrolier devrait aussi permettre de dématérialiser les démarches et de faciliter les relations avec les ministères.
Une initiative saluée par Demba Seydi, coordonnateur régional de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP), mais qui a également avec ses limites.
« Le cadastre ne reflète pas les procédures et les critères par lesquels les compagnies ont obtenu leur permis. Il n’est qu’une sorte de photographie de ce qui a été déjà décidé », déplore-t-il.
Le Sénégal a commencé à mettre en place de bonnes bases pour la gestion du secteur des hydrocarbures. Mais les experts de l’organisation pointent aussi des « lacunes dans les mesures de transparence fiscale ».
La production des premiers barils de pétrole offshore et des premiers mètres cube de gaz naturel sur un champ partagé avec la Mauritanie, devrait débuter en 2023.