Depuis 2015, date de la signature du texte qui a mis un terme à la guerre civile, le CSA se retrouve ce jeudi dans le nord du Mali. Avec le conseil de suivi de l’accord d’Alger, la ville de Bamako a pour but d’envoyer le signal d’une normalisation.
Kidal se présente comme un sujet sensible, car c’est le lieu maître de l’ancienne rébellion. Pour cela, certains pensent de nos jours que la dite ville est aux mains de la coalition des mouvements de l’Azawad (CMA), signature de l’accord d’Alger.
Par ailleurs la réunion de ce jour survient quelques semaines après la visite d’une délégation ministérielle à Kidal. Ici, on assure que tout est prêt pour ce conseil: << cette réunion marque une grande avancée >>, a affirmé avec enthousiasme un membre de la Coalition des mouvements de l’Azawad.
En effet, pour lui, cette réunion est pour autant l’occasion d’éclaircir la situation de cette ville. Aussi , << les populations sont là, le gouverneur et l’embryon de l’armée reconstituée aussi. Il n’y a aucune mainmise de la CMA ,assure t-il les autorités et les forces armées maliennes doivent seulement accepter de se conformer à l’accord d’Alger >>, une analyse que n’accepte toute la plateforme.
Pour Fahad AG almahmoud, le président du CMA tout ce qui est dit plus haut ne serait que du forclore : << au fait, beaucoup de tapages pour une réunion qui durera à peine une heure. Nous n’avons même pas réçu d’ordre du jour >>, déclare t-il.
Bien plus, pour Fahad AG almahmoud, le CSA entre dans la perspective du sommet du G5 Sahel à Ndjamena, la semaine d’après << Bamako veut seulement faire croire à la communauté internationale que la paix progresse au Mali >>, ajoute t-il.
Ainsi, les représentants de la plateforme ont pris part à Kidal cet après midi. Le Mali espère ainsi faire prospérer le conseil de suivi de l’accord d’Alger malgré la dernière tentative de 2019, qui s’est soldé par un échec.