À l’issue d’une journée où la participation a été peu importante, les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 16h précises. L’heure de la localité.
A s’en remettre aux chiffres de la précédente élection, l’ambiance était toute autre.
Il y a cinq ans, jour pour jour les gens criaient et défendaient leur candidat. Et selon un jeune : »ce manque d’engouement est dû à la présence d’un poids lourd parmi les candidats et parce que l’issue du vote fait peu de doute en l’absence des grandes figures de l’opposition ».
D’autres par contre pensent que les électeurs ont eu peur en raison du contexte dans lequel l’élection a eu lieu.
Sur les 438 électeurs inscrits dans le bureau de vote de Cadjehoun, 101 sont venus glisser dans l’urne le bulletin unique. Et sur cette centaine, 18 étaient nuls. L’affluence a été faible toute la journée dans les bureaux à Cotonou. Aucune foule d’électeurs n’a été remarquée.
L’appel au boycot: une attitude régulière
Une fin de campagne électorale marquée par des appels au boycot. Pas surprenant, un message sur Facebook, de l’opposant Jean-Noël Ahivo, dont la candidature à la présidentielle s’est vue rejetée, affirmait qu’il ne voterait pas et incitait ses concitoyens à faire de même.
L’attitude du chef de l’Etat
Le matin, juste après son vote, le président Talon s’est exprimé pour la première fois sur les violences qui ont éclatés dans le centre du pays pendant les derniers jours de la campagne électorale et qui ont fait deux morts à Savè, dans le centre du pays.
Par la suite il a estimé que les forces de l’ordre ont bien géré la situation face à des « jeunes manipulés ».
Il indique aussi que des policiers ont été blessés. Et a terminé en soulignant qu’il fallait « panser les plaies et faire en sorte que plus jamais cela ne se répète ».
Une atmosphère morte
L’élection présidentielle dans la ville Savè, s’est déroulée dimanche de manière froide et calme. Juste après l’heure de fermeture, rien ne prouvait qu’il a eu élection présidentielle dans le pays.
La peur, la méfiance voire l’inquiètude animent la population. Au centre-ville le jour dit, des jeunes opposants n’ont pas laissé de chance aux électeurs pour voter.
Entre autres, empêchement la mise en place du matériel électoral, ménaces et incendies d’un bureau de vote, rémunent l’action de ses jeunes.
Une attitude qui a donné place au déplacement de Certains bureaux vers un commissariat. Résultat final, une poignée d’électeurs a pu voter.
Pour ce srutin, Savè n’a pu avoir qu’une dizaine de bureau de vote. Au lieu de 60 bureaux comme à l’accoutumé. Du côté de Tchaourou selon la société civile : »aucun poste de vote n’a ouvert ».
Une première dans ce pays, les élections présidentielles sont comparables à une période de deuil national.