Le sujet qui est actuellement en débat est la résultante d’un constat au départ, constat selon lequel beaucoup de Congolais connaissent mal les croyances de leurs ancêtres. Des croyances étouffées par la colonisation et, plus récemment, par les innombrables églises de réveil.
« Esprit des ancêtres » doit permettre à de jeunes artistes d’intégrer à leur création des œuvres anciennes empreintes de cette spiritualité.
Le projet est une initiative de la peintre Géraldine Tobé. Elle a été religieuse avant de redécouvrir les croyances ancestrales avec sa grand-mère.
« Avec la religion catholique, j’ai toujours remarqué que cette religion était beaucoup plus penchée sur l’Occident et j’ai commencé à m’interroger sur pourquoi il n’y a pas d’évangiles selon les Africains, par exemple. Pourquoi il n’y a pas de saints noirs? Et c’est là où tout a commencé », explique-t-elle.
Pour Hans de Wolf, professeur d’histoire de l’art à l’Université libre de Bruxelles et futur commissaire de l’exposition, « Esprit des ancêtres » est un projet primordial :
«Pour nous, c’est très important que toute nouvelle génération comprenne que ces œuvres ethnographiques, qui sont tellement admirées dans le monde entier, sont en fait aussi l’ADN de leur identité».
L’exposition « Esprit des ancêtres » doit voir le jour l’année prochaine au musée de l’Échangeur et au nouveau musée national à Kinshasa. Le temps, entre autres, de régler les questions juridiques et de transport des œuvres ethnographiques.
L’art Africain purement traditionnel, est distinct de l’art contemporain Africain, qui se manifeste sous une multitude d’arts, souvent associés.
La musique et la danse, la réalisation de nombreux types d’objets, sculptés, éventuellement enduits, peints ou produits par assemblage de nombreux éléments, ainsi que les arts du corps (coiffures, parures corporelles, scarifications, tatouages) peuvent présenter un caractère artistique dans l’Afrique traditionnelle.