Dans un communiqué diffusé ce lundi matin, le directeur de l’organe de régulation audiovisuelle, de la National Broadcasting Commission (NBC), Armstrong Idacha a déclaré « Toutes les entreprises audiovisuelles devraient désinstaller leur compte Twitter et cesser d’utiliser le réseau social pour effectuer des recherches d’information ou des sources d’information». Dans le cas contraire, cela serait considéré comme un acte antipatriotique, pour quelconque média audiovisuel, de continuer à soutenir Twitter.
Selon Twitter, Mr Buhari enfreint ses règles d’utilisation en matière de conduite haineuse d’un message dans lequel il menaçait de « traiter avec un langage qu’ils comprennent » les responsables des violences dans le Sud-est du Nigeria, attribuées par les autorités à des séparatistes Igbos. Une décision plutôt mal prise et déplorée par l’Union Européen, la Grande Bretagne, les États Unis et le Canada dans un communiqué conjoint, samedi dernier.
Le Ministre des affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a tenu une réunion à huit clos lundi matin avec les différents ambassadeurs de Twitter qu’il jugeait absolument important de prendre les différents commentaires avec beaucoup de sérieux, de les rencontrer, discuter et partager les opinions comme d’habitude dans un climat amical.
Selon le responsable Web d’une importante chaîne de télévision à l’Agence France Presse, le bâillonnement de Twitter est surtout un moyen de bâillonner les médias tout en ajoutant que « Nous devons réagir car si nous ne le faisons pas, ils peuvent encore aller plus loin».
Les médias nigérians ont une très forte présence sur le réseau social et jouent un rôle important dans le débat public à travers plusieurs Hashtags.