Cet événement qui s’achève ce 9 octobre se déroule sous le Thème : «Art plastique, enjeu et développement socio-économique de la peinture au Burkina». Ce projet vise un objectif global, celui de contribuer à l’émergence de l’art contemporain en général et de la peinture comme un secteur dynamique, porteur d’opportunités et qui intègre les habitudes des populations en particulier. Il est aussi question d’offrir l’opportunité aux jeunes de peindre et de s’exprimer à travers la peinture.
Selon les prévisions, certains tableaux issus de cette caravane seront préalablement mis à la disposition de la mairie de Ouagadougou pour la décoration de certains lieux publics. D’autres seront vendus et les bénéfices reversés aux associations caritatives. Par ailleurs, 120 de ces tableaux seront peints, par les populations, et redistribués aux écoles, aux hôpitaux, aux mairies, aux orphelinats, et aux édifices publics qui accueillent du monde.
La caravane offre aussi la part belle aux amateurs de la peinture. Ces derniers ont jusqu’au 9 octobre prochain pour exprimer leur talent.
Pinceau en mains, Judith Zida, amatrice de peinture ajoute les dernières touches au masque qu’elle vient de peindre. « J’ai peint un peu avec le noir, le rouge et le jaune, explique-t-elle. Le noir signifie qu’actuellement, cela ne vas pas. Le rouge, c’est le sang qui se verse et le jaune signifie la richesse, l’or, alors qu’actuellement les gens souffrent de la pauvreté. »
En l’espace de quelques minutes, chacun devient créateur. C’est dire combien cet événement est important, particulièrement pour les Burkina bè. « Ma ville en peinture » permettra sans doute de dénicher d’autres talents cachés de la peinture.
« C’est à la population, à ceux qui ont envie de toucher à la peinture, de s’exprimer, insiste Adjaratou Ouedraogo, artiste peintre et promotrice de l’événement. Ils sont tous invités à venir peindre. Les artistes sont là pour guider dans l’utilisation des couleurs. On espère dénicher des jeunes talents qui s’intéressent à la peinture et qui vont se lancer dans la discipline. »
Cette première édition sera rehaussée par la participation de plusieurs pays de la sous-région à savoir la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Mali, le Benin, entre autres.